j'apprenne a
parler. Comment appelez-vous la main en Anglois?
La main? elle est appelee de hand.
De hand. Et les doigts?
Les doigts? ma foi, j'oublie les doigts; mais je me
souviendrai. Les doigts? je pense qu'ils sont
appeles de fingres; oui, de fingres.
La main, de hand; les doigts, de fingres. Je pense
que je suis le bon ecolier; j'ai gagne deux mots
d'Anglois vitement. Comment appelez-vous les ongles?
Les ongles? nous les appelons de nails.
De nails. Ecoutez; dites-moi, si je parle bien: de
hand, de fingres, et de nails.
C'est bien dit, madame; il est fort bon Anglois.
Dites-moi l'Anglois pour le bras.
De arm, madame.
Et le coude?
De elbow.
De elbow. Je m'en fais la repetition de tous les
mots que vous m'avez appris des a present.
Il est trop difficile, madame, comme je pense.
Excusez-moi, Alice; ecoutez: de hand, de fingres,
de nails, de arma, de bilbow.
De elbow, madame.
O Seigneur Dieu, je m'en oublie! de elbow. Comment
appelez-vous le col?
De neck, madame.
De nick. Et le menton?
De chin.
De sin. Le col, de nick; de menton, de sin.
Oui. Sauf votre honneur, en verite, vous prononcez
les mots aussi droit que les natifs d'Angleterre.
Je ne doute point d'apprendre, par la grace de Dieu,
et en peu de temps.
N'avez vous pas deja oublie ce que je vous ai enseigne?
Non, je reciterai a vous promptement: de hand, de
fingres, de mails--
De nails, madame.
De nails, de arm, de ilbow.
Sauf votre honneur, de elbow.
Ainsi dis-je; de elbow, de nick, et de sin. Comment
appelez-vous le pied et la robe?
De foot, madame; et de coun.
De foot et de coun! O Seigneur Dieu! ce sont mots
de son mauvais, corruptible, gros, et impudique, et
non pour les dames d'honneur d'user: je ne voudrais
prononcer ces mots devant les seigneurs de France
pour tout le monde. Foh! le foot et le coun!
Neanmoins, je reciterai une autre fois ma lecon
ensemble: de hand, de fingres, de nails, de arm, de
elbow, de nick, de sin, de foot, de coun.
Excellent, madame!
C'est assez pour une fois: allons-nous a diner.
'Tis certain he hath pass'd the river Somme.
And if he be not fought withal, my lord,
Let us not live in France; let us quit all
And give our vineyards to a barbarous people.
O Dieu vivant! shall a few sprays of us,
The emptying